Et le reste alors ...!?
L'évolution de toutes sociétés est inéluctable, le Léon est donc passé par là et cela continue toujours .. N'est tradition que ce qui se transmet de génération en génération, la tradition est donc ce qui se fait aujourd'hui, avant c'est le passé, après c'est le futur ! Mais si une tradition évolue, elle a ses racines dans un passé plus ou moins proche. On ne peut pas tout mettre dans le même panier ou au même niveau. Bien des danseurs et musiciens n'ont aucune notion de l'évolution du répertoire et donc répètent, voire même transmettent, des danses et musiques dont ils ignorent tout ... (Est-ce cela la tradition ?)
Evolution, tradition ou création ?
Evolution, tradition ou création ?
Nous avons fait le point sur les danses
|
Et les autres danses du Léon alors ? Un petit tour d'horizon :
|
Qu'en est-il du répertoire qui les accompagnaient ?
Dans la très grande majorité des cas, ces différentes danses s'appuyaient ou se dansaient sur un répertoire déjà connu et en usage dans le secteur où elles se sont implantées. La richesse du répertoire est bien souvent lié à l'importance qu'elles ont eu dans la tradition dansée. Pour certaines d'entre-elles un seul et même chant (air et paroles) a suffit car leur place était anecdotique ! Les textes en français sont majoritaires même si parfois il existe des versions en breton (par simple traduction).
L'évolution de la société a réduit considérablement la place des danses "traditionnelles" au profit des nouvelles danses dites "modernes ou "de société" ! Les premiers cercles celtiques ont cherché à garder une trace des anciennes danses sans soucis particulier pour le répertoire ainsi les danses ont été "classifiée" en leur donnant UN nom et généralement UN air d'accompagnement.
Petit à petit, leur répertoire s'est étendu aux autres terroirs bretons abandonnant la spécificité de la tradition d'autrefois (une "communauté" de danseurs = une danse majeure) au profit de la diversité et de la variété. En occupant la place prépondérante de leur démarche, avec une mise en avant importante pour le costume et le spectacle, le côté folklorique (au sens touristique du terme) a ré-orienté en partie le rôle et la place de la danse dans la société.
Que penser de tout cela ?
L'intérêt de bon nombre de ces danses secondaires était leur côté ludique ou récréatif venant rompre ou mettre en pause les danses principales qui ont, quant-à elles, par leurs répétitions et leurs fréquences, développées des styles particuliers. Le côté répétitif, structurant le corps, le mouvement et la cohésion des danseurs et danseuses au niveau du subconscient, ancre les automatismes au plus profond de chacun ou profit du groupe. L'énergie et la fluidité en ressortent renforcées, le plaisir décuplé ... Des sensations difficiles à appréhender lorsque l'on ne l'a pas pleinement vécu.
Les danses sont aujourd'hui passées dans le domaine des activités de loisirs, certes gardant leur rôle social mais s'éloignant un peu plus de l'aspect communautaire voire tribal. La pratique de la danse ne permet plus de différentier les différents aspects et rôles qu'elles jouaient jadis.
Référence ou pas ?
Toujours est-il qu'aujourd'hui ces danses trouvent leur place dans les fest-noz et autres rassemblement. Elles ont toujours un rôle secondaire tout autant que leur accompagnement musical très souvent restreint au maigre répertoire spécifique qui leur a été attribué dans les années 70 (1970).
L'apprentissage de la danse et la façon de danser a également beaucoup changé, les danses sont devenues "convenues", "policées" et leur accompagnement musical a suivit le même cursus ... !
Référence aujourd'hui ? peut-être ... pour les danses telles qu'elle sont dansées aujourd'hui, référence pour définir Le ou Un "style léonard" ... j'y crois pas un instant ! Seules les danses majeures du Léon (rondes "simples" et ronds Pagan, gavottes du Bas-Léon et danse Léon) permettent d'en définir les grandes lignes.